Répondre aux préjugés
La sexualité (autre que l’hétérosexualité) et le genre sont des sujets qui suscitent de nombreux débats et controverses depuis des décennies. Malheureusement, plusieurs idées reçues persistent, même si elles sont souvent infondées et subjectives.
Il est essentiel de répondre aux préjugés et aux idées reçues afin de lutter contre les discriminations et les stigmatisations dont les personnes LGBTQIA+ sont victimes. Une meilleure compréhension des diversités et une plus grande ouverture d’esprit permettent de créer une société plus inclusive et respectueuse des différences.
Idée reçue n°1
"L'homosexualité, la transidentité est un choix"
Beaucoup de personnes affirment qu'être homosexuel.le, bisexuel.le, ou trans relève d’un choix.
Pour les personnes concernées, ce n’est pas le cas. Être homosexuel·le, bisexuel·le, ou trans s’impose dans leur vie et parfois malgré elleux, lorsque cela crée un mal-être, une souffrance… Accepter son identité de genre ou sexuelle peut aussi prendre du temps. Cela demande de trouver des ressources et des interlocuteurs qui ne jugent pas.
Idée reçue n°2
"Les personnes homosexuel·le·s, bisexuel·le·s peuvent changer leur orientation sexuelle."
L’idée reçue est qu’on peut changer d’orientation sexuelle ou d’identité. Des personnes sont envoyé.es dans des séminaires ou suivent des thérapies de conversion pour leur permettre de redevenir hétérosexuel·le. Ces thérapies sont violentes et délétères pour les personnes qui les subissent et sont interdites en France (loi du 31 janvier 2022).
L’homosexualité ou la transidentité ne sont pas des maladies. Il existe d’autres façons d’aider ou d’accompagner les personnes en questionnement mais aussi leurs proches, sans imposer un prétendu "retour dans le droit chemin".
Idée reçue n°3
"La diversité de genre et d’orientation sexuelle est un phénomène moderne."
L’idée reçue est que la diversité de genre et d’orientation sexuelle serait une mode, en particulier due à l’utilisation abusive des réseaux sociaux.
En fait, l’homosexualité comme la transidentité, ou la bisexualité, existent depuis toujours et dans toutes les cultures à travers l’histoire. Elles ne sont pas des inventions modernes.
Idée reçue n°4
"Les personnes homosexuelles et personnes non-binaires ne peuvent pas élever des enfants."
L’idée reçue est que les couples ou personnes LGBTQIA+ ne sont pas capables d’élever des enfants.
Les enfants élevés par des couples de même sexe ou queer ne sont pas différents des enfants de couples hétérosexuels. Ils vivent les mêmes joies et les mêmes problèmes.
Idée reçue n°5
"L’homosexualité, la transidentité sont une maladie mentale."
L’idée reçue est que l’homosexualité et la transidentité sont des maladies mentales. Pendant longtemps, elles ont figuré dans les manuels psychiatriques répertoriant les troubles mentaux. Depuis 1973, elles ont été enlevées des différentes listes des maladies mentales qui font autorité. En 1991, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rayé l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Fort heureusement, depuis 2022, la transidentité ne figure plus dans la classification des maladies de l'OMS.
Idée reçue n°6
"Les personnes bisexuelles ne savent pas ce qu'elles veulent."
Une idée reçue fréquente est que les bisexuel·les sont des homosexuel·es qui n’assument pas encore leur orientation.
La bisexualité est une orientation sexuelle en tant que telle. On n’est pas obligé de « choisir à un moment » entre hétérosexualité et homosexualité. On peut être librement attiré·e par une personne indépendamment de son genre ou de son identité.
Idée reçue n°7
"Les personnes asexuelles n'ont pas de libido."
L’idée reçue est que les personnes asexuelles n’ont pas de désir, d’attirance.
Pourtant, il ne faut pas confondre activité sexuelle et vie affective ou amoureuse. On peut avoir une relation affective et intime sans nécessairement avoir des relations sexuelles. Enfin, la libido est un concept psychologique et physiologique qui est beaucoup plus large que le seul désir sexuel.
Idée reçue n°8
"Les personnes non-binaires cherchent l'attention."
L’idée reçue est que les personnes non-binaires cherchent seulement à cultiver une différence, ou qu’elles sont dans une phase.
Être non-binaire, c’est aller au-delà des catégories homme ou femme. C’est assumer, pas toujours facilement, la non séparation des genres. Être non-binaire, c’est jouer sincèrement avec les possibilités offertes par les identités de genre multiples. Les personnes non-binaires doivent être respectées pour ce qu’elles sont.
Idée reçue n°9
"Les drag queens et les personnes transgenres sont la même chose."
L’idée reçue est que les drag queens sont des personnes trans.
Les drag queens sont des artistes qui performent par l’intermédiaire de rôles, de costumes et de maquillages.
La transidentité concerne elle, l’identité de genre d’une personne qui ne se reconnait pas dans le genre qui lui a été assigné à sa naissance.
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